Dans le domaine des technologies de l’information, l’orchestration est le processus qui consiste à connecter et à coordonner des outils disparates afin d’automatiser des workflows complexes comportant plusieurs étapes. Par exemple, dans le cadre de l’orchestration de la sécurité, une organisation pourrait associer une passerelle de messagerie sécurisée, une plateforme de renseignement sur les menaces et un logiciel antimalware pour créer un workflow automatisé de détection et de réponse à l’hameçonnage.
L’orchestration des identités connecte et coordonne les capacités de différents outils de gestion des identités pour créer des workflows d’identité unifiés et rationalisés.
Les outils d’identité permettent aux organisations de définir, de gérer et de sécuriser les identités utilisateurs : systèmes de vérification de l’identité, et plateformes de gestion des identités et des accès des clients, par exemple.
Les workflows d’identité correspondent aux processus empruntés par les utilisateurs dans les outils d’identité. Citons comme exemples de workflows d’identité les connexions des utilisateurs, le processus d’onboarding et le provisionnement de comptes.
Les outils de gestion des identités ne s’intègrent pas toujours facilement, en particulier lorsque les organisations ont affaire à des outils SaaS hébergés sur différents clouds, ou qu’elles essaient de combler les lacunes entre les systèmes sur site et les systèmes basés sur le cloud. Les plateformes d’orchestration des identités peuvent connecter ces outils même lorsqu’ils ne sont pas conçus pour s’intégrer.
Les plateformes d’orchestration des identités agissent comme des plans de contrôle centraux pour tous les systèmes d’identité d’un réseau. Chaque outil d’identité s’intègre à la plateforme d’orchestration, créant ainsi une architecture d’identité complète appelée « structure d’identité ».
Les organisations n’ont pas besoin de coder ces intégrations en dur. En fait, les plateformes d’orchestration utilisent une combinaison de connecteurs prédéfinis, d’interfaces de programmation d’applications (API) et de normes communes comme SAML et OAuth pour gérer les connexions entre les outils.
Une fois les systèmes d’identité intégrés à une structure d’identité, l’organisation peut utiliser la plateforme d’orchestration pour coordonner ses activités et contrôler la façon dont les utilisateurs passent d’un outil à l’autre dans les workflows d’identité. L’un des aspects essentiels de la plateforme d’orchestration, c’est qu’elle dissocie l’authentification et l’autorisation des applications individuelles, permettant la mise en place de workflows d’identité complexes.
Comme mentionné précédemment, il arrive que les différents systèmes d’identité en place ne puissent pas communiquer entre eux en l’absence d’une solution d’orchestration. Si, par exemple, une organisation utilisait un outil de gestion de la relation client (CRM) et un système de gestion de documents (DMS) provenant chacun d’un fournisseur différent, chaque application pourrait avoir son propre système IAM.
Les utilisateurs devraient alors gérer des comptes distincts pour chaque application. Pour accéder à l’une ou l’autre, ils devraient se connecter directement au service concerné. L’authentification et l'autorisation s’effectueraient dans le système IAM de chaque application et ne seraient pas transférées d’une application à l’autre.
Les choses se déroulent différemment avec une solution d’orchestration. Lorsqu’un utilisateur accède à l’une des applications, la demande passe d’abord par la solution d’orchestration. La solution achemine la demande vers le bon service de vérification des identités et de contrôle des accès, qui peut être un annuaire centralisé se trouvant en dehors des applications.
Une fois l’utilisateur authentifié et autorisé par l’annuaire centralisé, la plateforme d’orchestration laisse l’utilisateur accéder à l’application avec les autorisations appropriées.