En combinant le data mining et l’analyse des processus, les organisations peuvent exploiter les données des journaux de leurs systèmes d’information pour comprendre les performances de leurs processus et mettre au jour les goulots d’étranglement et d’autres domaines à améliorer. Le process mining s’appuie sur les données pour optimiser les processus, ce qui permet aux responsables de prendre des décisions objectives concernant l’attribution de ressources pour les processus existants.
Les systèmes d’information comme les outils de planification des ressources d’entreprise (ERP) ou de gestion de la relation client (CRM) fournissent une piste d’audit des processus avec leurs données de journal respectives. Le process mining utilise ces données provenant des systèmes informatiques pour créer un modèle de processus ou un graphique du processus réel. A partir de là, le processus de bout en bout est examiné, et ses détails ainsi que ses éventuelles variantes sont décrits.
Les algorithmes spécialisés peuvent également fournir des informations sur l’origine des problèmes d’écart par rapport à la norme. Ces algorithmes et ces visualisations permettent à la direction de vérifier si ses processus fonctionnent comme prévu. Si ce n’est pas le cas, les processus lui fournissent les informations nécessaires pour justifier et attribuer des ressources en vue d’une optimisation. Ils peuvent également signaler des occasions d’intégrer l’automatisation robotisée des processus (RPA) dans les processus, un puissant accélérateur de l’automatisation.
Le process mining se concentre sur différentes perspectives, notamment les flux de contrôle, l’organisation, les cas et l’horodatage. Si une grande partie du travail autour du process mining se concentre sur la séquence des activités, c’est-à-dire le contrôle, les autres perspectives fournissent également des informations précieuses pour les équipes de direction. Les perspectives organisationnelles peuvent faire apparaître les différentes ressources au sein d’un processus (comme les rôles professionnels et les services individuels), et la perspective temporelle peut mettre en évidence les goulots d’étranglement en mesurant le temps de traitement des différents événements au sein d’un processus.
En 2011, l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) a publié le Process Mining Manifesto dans le but de promouvoir l’adoption du process mining, et à terme de repenser les opérations commerciales. Alors que les partisans du process mining comme l’IEEE encouragent son adoption, Gartner note que certains facteurs du marché vont également jouer un rôle dans son accélération. Les efforts de transformation numérique vont inciter à approfondir les recherches sur les processus, ce qui augmentera le taux d’adoption des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle, l’automatisation des tâches et l’hyperautomatisation. La cadence de ces changements organisationnels obligera également les entreprises à faire preuve de résilience opérationnelle pour pouvoir s’adapter. En conséquence, les entreprises s’appuieront de plus en plus sur les outils de process mining pour atteindre leurs objectifs commerciaux.