Industrie

COVID-19 : l’industrie peut compter sur les acteurs du numérique

Share this post:

« Les nuits passées au milieu des vagues, sur un vaisseau battu de la tempête, ne sont point stériles pour l’âme, car les nobles pensées naissent des grands spectacles », écrit Chateaubriand. Avec humilité, pragmatisme, rationalité, tenant du roseau le matin et du chêne le soir, il nous faudra, tous, tirer les leçons de cette tempête pour réinventer demain.

Mais dans le domaine de l’industrie, les entreprises du numérique peuvent d’ores-et-déjà prêter main forte à leurs clients et partenaires.

Sans se targuer d’exhaustivité, on peut admettre que le secteur industriel fait face, en cette période de Coronavirus, à plusieurs défis :

  • Un défi économique : déroute financière et spectre d’une récession mondiale sans précédents (chute des bourses, enrouage du marché des crédits, érosion de la liquidité, incertitude exponentielle) ;
  • Un défi énergétique : chute du prix du baril (à 23$ pour le Brent, 20$ pour le WTI, et désaccord maintenu entre l’OPEP et la Russie sur une réduction de production en réponse à la baisse de la demande), chute des prix de l’électricité, chute de l’ensemble des consommations énergétiques sur l’entièreté du mix, difficile adaptation des réseaux, incertitudes sur le calendrier de la réforme de la régulation du nucléaire ;
  • Un défi fournisseur : fragilisation des chaînes d’approvisionnements, en particulier pour celles ayant pour origine l’industrie chinoise (premier atelier mondial fortement ralenti par les mesures sanitaires, bien qu’en cours de redémarrage) et, in fine, incitation à la relocalisation ;
  • Un défi production : à court terme, MCO difficile du fait du confinement des travailleurs, accentuation des enjeux RH (productivité dégradée, gel des recrutements, tension du marché du travail) et, à long terme, contraction générale de l’offre, destruction du surplus économique ;
  • Un défi demande : choc de la demande des ménages, des entreprises et du secteur public (affaiblissement des PIB nationaux, un mois de confinement faisant perdre 3 points de PIB à la croissance annuelle française d’après l’INSEE) ;
  • Un défi gouvernance : influence des Etats sur leurs demandes nationales et sur leurs industries (fiscalité incitative, interventionisme à fin d’encadrement économique et social, mobilisation des fleurons à une économie dite « de guerre », nationalisations), politiques de relance, accentuation du pilotage communautaire (européanisation des appels d’offres, coordordination fiscale et monétaire).

Du point de vue des entreprises du numérique, on observe alors deux réflexes chez les clients de l’industrie (outre la priorité accordée à la sécurité et à la santé de leurs collaborateurs) :

  • Une baisse drastique des investissements : d’après Rystad Energy, le secteur pétrolier, par exemple, pourrait réduire ses investissements dans l’exploration-production de 250MM$ en 2020 et 2021 en réaction à la chute du brut. La dépense mondiale pourrait chuter de 25 % cette année (plus de la moitié des forages américains prévus en 2020 pourraient ne pas être réalisés si le baril restait autour de 30$). A l’instar des autres majors et supermajors, en France, Total annonce réduire ses investissements CAPEX de plus de 20 % (3,3MM€) pour les maintenir à moins de 15MM€, doubler son plan d’économies (à 800M€), cesser les rachats d’actions ;
  • Un focus rigoureux sur le cœur de métier, corrélé avec la stratégie long terme de neutralité carbone que requiert la transition énergétique.

 

Des solutions en 7 axes

Dans un tel contexte, a priori défavorable au lancement de nouveaux projets, le principal enjeu, pour les entreprises du numérique au sens large, est d’apporter une valeur et un impact réels à leurs clients industriels.

Pourtant, une crise d’une telle ampleur ne fait qu’exacerber le besoin de solutions robustes, efficaces, déployables à grande échelle, en particulier sur sept axes :

1/ Résilience de la chaîne d’approvisionnement

  • Solutions de stabilisation immédiate (pour le rationnement des pièces critiques, BPO pour la pré-réservation des capacités de transport, etc.) ;
  • Solutions de perfectionnement au long court (mise en place de solutions MRO pour minimiser les retards logistiques et les coûts d’inventaire, IoT et analytics à des fins de track & trace, blockchain) en vue d’une réduction des coûts d’exploitation et d’une meilleure efficacité opérationnelle.

2/ Optimisation des analyses stratégiques

  • Maximisation des capacités de calculs des supercalculateurs ;
  • Mobilisation des expertises de data science et priorisation des solutions de maintenance prédictive ou d’analyses propres à faire diminuer les coûts d’exploitation.

3/ Maintien du lien avec les clients

  • Renfort de l’utilisation des solutions de RPA et d’IA (appliquées à l’email analyzer, au chatbot, au CRM augmenté), pour favoriser un focus sur les principaux segments de clientèle, mieux anticiper les comportements de consommation, améliorer l’engagement virtuel des clients, optimiser la distribution omnicanale.

4/ Coordination et communication interne et externe

  • Mise en place de moteurs de recherche cognitifs, de bibliothèques d’apprentissage numérique, de programmes d’academy ;
  • Outils de partage de connaissance, video streaming pour diffuser massivement des vidéos aux employés, partenaires et fournisseurs.

5/ Résilience et adaptabilité informatique court terme

  • Gestion unifiée de terminaux disséminés sur des réseaux domestiques (MDM, EMM, UEM) ;
  • Mise à disposition de solutions de tunnels privés Open Source pour permettre un accès distant et sécurisé à une infrastructure IT (et donc favoriser le travail à distance, la collaboration en équipe, l’échange de fichiers volumineux de façon rapide, fiable et sécurisée sur l’internet public) ;
  • Augmentation des capacités de l’infrastructure (optimisation de la bande passante des réseaux, livraison edge), contrôle des volumes des applications stratégiques (surveillance des charges de travail critiques hébergées sur le cloud, upskilling, amélioration de la gouvernance).

6/ Sécurité et sûreté

  • Sécurisation de l’IT face à une main-d’œuvre distante en croissance rapide, par la gouvernance des identités clients et collaborateurs, le renfort de la confidentialité, la protection contre les cybercriminels qui tirent parti de l’incertitude liée à la crise, la sécurisation des postes de travail critiques (type COMEX) avec des sites de récupération (Virtual Deskop Infrastructure) ;
  • Renfort des plans de continuité d’activité, analyses poussées des préoccupations, vulnérabilités et faiblesses, perfectionnement des protocoles, mise en place de programmes de simulations de crise.

7/ Modernisation profonde de l’IT, de l’infrastructure à l’applicatif

  • Accélération des programmes de décommissionnements d’infrastructures en voie d’obsolescence pour en réduire l’impact financier ;
  • Orchestration multi-cloud rigoureuse pour qu’hybridité rime avec sécurité en cas de défaillance, mise en place de services managés efficaces sur les infrastructures cloud ;
  • Conteneurisation de micro-services pour permettre de faire tourner l’applicatif dans n’importe quel environnement data center ou auprès de n’importe quel cloud provider ;
  • Accélération de l’industrialisation digitale (par des Digital/Data/Cognitive Factories, et par l’assetisation), face à la transformation des business models et à la refonte en cours des socles technologiques, infra et applicatifs.

« Pour tenir dans la tempête, il faut s’amarrer, et on s’amarre à ce qu’on a sous la main. » nous dit Jacques de Bourbon Busset.

Acteurs de l’industrie, pour approfondir autour de ces axes avec IBM, contactez-nous et consultez notre page dédiée « Solutions secteur Industrie »

Sources : The Economist, HBR, Challenges, Usine Nouvelle, La Tribune, Les Echos, Le Figaro, Le Point, McKinsey, BCG, IBM.

Client Exec Industrial Sector

More Industrie stories
23 avril 2024

LES KONKOURS IBM DU NUMÉRIQUE – Edition 2024

Au-delà des Concours de différents niveaux allant de l’école primaire à l’école d’ingénieurs, deux temps forts autour de la Cybersécurité. En partenariat avec CARENE et la Ville de Pornichet, IBM vous propose de les rejoindre :   Du mercredi 29 au vendredi 31 Mai 2024 Nous avons l’honneur d’avoir la présence de Béatrice Kosowski, Présidente […]

Continue reading

18 avril 2024

La CSRD, un changement de paradigme pour les entreprises européennes

La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) inaugure un nouveau paradigme et marque le début d’une nouvelle ère en matière de « rapportage » de durabilité et de soutenabilité. En instaurant un cadre définissant les principes de l’analyse de double matérialité, l’Union Européenne (UE) offre aux entreprises une nouvelle opportunité d’opérer leur transformation stratégique durable, tout […]

Continue reading

28 février 2024

L’intelligence artificielle et l’analytique avancée dans le système de santé français (Partie 2)

Face aux défis auxquels sont confrontés les systèmes de soins de santé, l’analytique avancée (AA) et l’intelligence artificielle (IA) sont des technologies à haut potentiel d’impact. Ces technologies peuvent équiper les systèmes de santé d’outils avancés pour renforcer les soins des patients et améliorer l’efficacité opérationnelle. La deuxième partie de cet article reprend le fil […]

Continue reading