Plusieurs réglementations ont été mises en place pour aider les entreprises à prendre en compte les facteurs ESG. Par exemple, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une législation de l’Union européenne qui oblige les entreprises à rendre compte de l’impact environnemental et durable de leurs activités commerciales, ainsi que de leurs initiatives ESG. Le Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) vise le même objectif en normalisant le reporting ESG.
Divers cadres d’exigences ont également été créés pour aider les entreprises à communiquer leurs données ESG. En Europe, le Carbon Disclosure Project (CDP) permet aux entreprises de fournir des informations environnementales à leurs parties prenantes et couvre la gestion des risques et des opportunités, les objectifs environnementaux, ainsi que l’analyse des stratégies et des scénarios. Dans la même veine, la Global Reporting Initiative (GRI) fournit un cadre d’exigences mondial qui normalise les approches portant sur la matérialité, le reporting de gestion et la communication pour un éventail complet de questions ESG.
Bien que ces réglementations et cadres d’exigences soient conçus pour orienter les entreprises et les investisseurs vers des pratiques commerciales plus durables, ils ne constituent pas un moyen de dissuasion infaillible contre l’écoblanchiment ou la fraude écologique. Ils ne constituent pas non plus un amortisseur en cas de perturbation mondiale.
La pandémie de COVID-19 a rapidement mis en évidence la fragilité des chaînes d’approvisionnement, des services de santé et des services financiers des entreprises, ainsi que le climat lui-même. Face à l’incertitude, les experts craignaient de voir les entreprises déprioriser leurs initiatives ESG pour rester à flot. Bien que cela ait parfois été le cas, un fait intéressant a été constaté : les entreprises ayant de bonnes performances ESG semblaient mieux armées pour faire face à la pandémie, car elles avaient déjà pris en compte la possibilité d’une perturbation.1
C’est un puissant rappel que les facteurs ESG ne se limitent pas à des indicateurs, à des réglementations et à des cadres d’exigences. Fondamentalement, l’ESG est un moyen concret de mesurer les progrès et de prendre des mesures pour un avenir plus durable.