Publication : 18 janvier 2024
Contributeurs : Keith O’Brien, Michael Goodwin
Le mappage des dépendances est le processus d’identification, de compréhension et de visualisation des relations entre les applications, les systèmes et les processus au sein des opérations informatiques d’une organisation.
Les environnements informatiques modernes comprennent de nombreux types de logiciels, de matériel, de périphériques réseau et de technologies de virtualisation, et utilisent un mélange d’infrastructure sur site et d’environnements cloud. Identifier tous ces systèmes, et comprendre leurs dépendances, est un processus important mais difficile qui permet aux organisations de rationaliser et d’optimiser leur écosystème informatique.
Avec ce processus, les organisations peuvent découvrir les vulnérabilités qui nécessitent une résolution immédiate et identifier les inefficacités dans des domaines où des processus indépendants seraient plus avantageux. Ce type de mappage permet aux organisations d’améliorer leur prise de décision et de mieux comprendre l’impact d’une défaillance ou d’un problème au niveau d’un composant sur le reste de l’écosystème informatique. Le mappage des dépendances implique généralement une représentation visuelle des actifs informatiques dans l’ensemble d’un environnement informatique sous forme de visualisations comme des diagrammes de Gantt.
Les dépendances peuvent être soit verticales, c’est-à-dire qu’elles peuvent exister entre différents types de composants informatiques, d’un service à une application par exemple, soit horizontales, c’est-à-dire qu’elles peuvent exister entre des composants similaires, d’une application à une autre.
Dans un écosystème dépendant, un incident ou un problème affectant un composant, comme un logiciel présentant un bug ou un dysfonctionnement du code, peut mettre en péril l’ensemble de la chaîne de dépendances et entraîner des pannes dans l’ensemble du système. C’est ce qu’on appelle familièrement « l’enfer des dépendances ». Les organisations cherchent à minimiser ces scénarios en comprenant le fonctionnement de leurs dépendances et en éliminant les dépendances inutiles.
L’identification des dépendances par le biais d’un processus ad hoc ou manuel peut être longue et chronophage, sans garantie que les membres de l’équipe informatique en ressortiront avec une compréhension complète de la complexité du système concerné. C’est pourquoi les organisations utilisent souvent des outils de mappage des dépendances et qu’elles ont recours à l’automatisation pour visualiser les relations entre les applications, les données et les tâches.
Le mappage des dépendances, un composant essentiel des pratiques d’observabilité, est un processus de plus en plus important compte tenu de l’interdépendance des services informatiques des entreprises modernes. L’observabilité aide les organisations à visualiser les applications distribuées, leur permettant d’optimiser les performances, mais également d’accélérer et d’automatiser l’identification et la résolution des problèmes.
Le mappage des dépendances est un aspect essentiel de la gestion de projets informatiques et de la gestion du changement, car une organisation doit savoir comment ses systèmes interagissent et se servent les uns des autres afin de gérer efficacement les projets en cours et les changements organisationnels.
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Il existe différents types de dépendances et de mappages, qui ont chacun une incidence sur la stratégie globale d’une organisation. La catégorisation des dépendances par type peut aider une organisation à mieux comprendre les dépendances les plus conséquentes de ses systèmes informatiques et à les améliorer.
Le mappage des dépendances des applications, également connu sous le nom de découverte des applications et mappage des dépendances, se concentre spécifiquement sur les dépendances entre les applications. Ce type de mappage permet aux organisations de résoudre les goulots d’étranglement au niveau des performances des applications et de trouver des moyens d’en renforcer la fiabilité et l’efficacité.
Il s’agit de comprendre les dépendances entre les serveurs, les réseaux, les bases de données et les systèmes de stockage. Par exemple, le mappage des dépendances de l’infrastructure permet de déterminer l’incidence de la panne d’un serveur sur les autres serveurs, ou les conséquences de la défaillance d’une base de données sur l’ensemble du stockage de données de l’organisation. Ce type de mappage est particulièrement utile pour mieux appréhender les temps de fonctionnement et la reprise après incident.
Cette discipline identifie les composants internes d’un système et ses dépendances existantes, ainsi que les dépendances entre les systèmes distincts au sein d’une entreprise. Ce type de mappage peut également inclure des dépendances externes au sein du secteur d’activité de l’organisation. Le secteur d’activité ou l’orientation d’une organisation dictera les systèmes à inclure dans ce type de mappage des dépendances.
Il peut s’agir, par exemple, de systèmes financiers pour les banques, de systèmes de réseaux intelligents pour les producteurs d’énergie ou de systèmes d’information sur les soins de santé pour les établissements de ce secteur.
Cette méthode simple consiste à envoyer un ping aux adresses IP pour déterminer le type d’appareil qui a fait l’objet du ping en fonction des réponses. Cela peut aider les organisations à réaliser de simples audits de réseau, mais ne fournit pas d’informations en temps réel sur les dépendances, en particulier dans les environnements agiles.
Ce type de mappage des dépendances concerne l’organisation physique et logique des nœuds et des connexions dans un réseau.
Les environnements informatiques modernes comprennent généralement un mélange de solutions SaaS internes, tierces et open source. Une compréhension complète des dépendances internes et externes, et de la manière dont les solutions interagissent, aide les organisations à générer une plus grande valeur ajoutée pour les parties prenantes.
Il s’agit des dépendances qui existent au sein de l’infrastructure informatique interne d’une organisation : entre les logiciels, les serveurs et d’autres outils dans les centres de données sur site et les clouds privés par exemple.
Il s’agit des dépendances qui existent au sein des applications, des processus et des systèmes contrôlés par une organisation, où elle peut intervenir pour résoudre un problème ou supprimer ou renforcer les dépendances.
Il s’agit de dépendances entre des applications et des systèmes qui ne sont pas totalement sous le contrôle d’une organisation : ceux qui sont hébergés sur des services de cloud public ou ceux qui dépendent d’API externes ou de logiciels open source par exemple. Dans de tels scénarios, une organisation peut ne pas être en mesure de contrôler directement les perturbations, ce qui peut entraîner des problèmes tels que la dégradation des performances, les pannes, les fuites de données et l’exposition des identifiants.
Dans les environnements informatiques actuels, plusieurs raisons expliquent les dépendances qui existent au niveau du développement logiciel et de l’infrastructure réseau. Notamment :
Les organisations modernes sont plus susceptibles d’utiliser des logiciels open source, ce qui nécessite une communication entre leurs propres applications et un tiers qui gère les mises à jour et autres modifications apportées au logiciel open source.
Les organisations doivent réagir rapidement pour réussir. Elles ont ainsi adopté l’agilité métier, c’est-à-dire la possibilité de reconfigurer rapidement les services et de lancer de nouvelles solutions pour répondre à l’évolution de la demande ou des habitudes des clients.
Pour devenir plus agiles, les entreprises se sont tournées vers une architecture de microservices afin de créer des applications divisées en services indépendants qui communiquent via des API. Cette approche permet à différentes équipes de travailler sur différents services au sein de l’application, accélérant ainsi le processus de développement logiciel.
Alors que les composants des microservices fonctionnent indépendamment et que, idéalement, chaque solution de microservice est entièrement autonome, ce type de solution comporte souvent des services de composants qui communiquent avec d’autres microservices sur le réseau via des API. Cela peut créer des dépendances.
Les organisations qui utilisent des clouds publics disposent de données, de services et d’applications hébergés en externe. Pour gérer efficacement les opérations et tirer parti des avantages du cloud computing en matière d’évolutivité, il est impératif que les entreprises comprennent comment leurs services cloud dépendent de leurs services sur site, et vice versa. De nombreux fournisseurs de cloud incluent des outils pour mapper ces dépendances.
Avantages pour les organisations du mappage des dépendances et de l’observabilité améliorée qu’il procure :
Les organisations qui disposent d’une visibilité complète sur leurs dépendances informatiques et qui comprennent comment un problème peut en entraîner un autre (comment un problème de bibliothèque SSL peut créer des vulnérabilités de sécurité sur le réseau ou comment un changement dans la configuration d’une API externe peut mettre une application hors ligne par exemple) sont mieux à même d’éviter les catastrophes.
Connaître l’impact de chaque modification de dépendance sur l’ensemble du système peut aider les organisations à mieux se préparer aux attaques ou aux problèmes futurs.
Les organisations disposant d’une solide pratique de mappage des dépendances sont mieux placées pour hiérarchiser et optimiser leurs protocoles de réponse aux incidents et ainsi garantir un temps de fonctionnement maximal.
Le mappage des dépendances aide les organisations à retracer un problème découvert jusqu’à son origine. Cela permet d’identifier sa cause première et de renforcer l’ensemble du système.
Les dépendances ne sont pas intrinsèquement mauvaises ; en fait, elles peuvent même être bénéfiques. Elles peuvent par exemple permettre de tirer parti du code existant pour le réutiliser dans d’autres composants, minimisant ainsi les besoins supplémentaires en matière de développement. Mais toutes les dépendances ne sont pas nécessaires.
Une visibilité globale sur les dépendances peut permettre aux organisations de déterminer celles qui sont indispensables ou pertinentes, et celles qui doivent être éliminées.
En comprenant les dépendances critiques, les organisations peuvent allouer les ressources plus efficacement. En veillant à la bonne allocation de ressources et à la surveillance appropriée des composants dont dépendent d’autres parties du système, les organisations peuvent agir pour éviter une dégradation généralisée des performances ou une panne.
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