Au cœur des échanges financiers, les banques sont soumises à des obligations de vigilance. Elles doivent déclarer à Tracfin tout acte susceptible de constituer une opération de blanchiment de capitaux ou de financement des activités de réseaux criminels. Tracfin décide ensuite s’il existe une présomption suffisante de blanchiment ou de financement de réseaux suspects pour transmettre le dossier au Procureur de la République.
Le double défi des banques
Face aux établissements financiers, les organisations criminelles n’ont jamais cessé de développer leurs méthodes et ont même repris à leur compte les stratégies propres aux startups : réactivité et industrialisation des concepts. Les organisations criminelles sont capables de débloquer l’équivalent de budgets de « Recherche & Développement » pour inventer de nouveaux modèles et industrialiser leur escroquerie pour décupler leurs profits…
Les banques doivent donc relever un double défi : être réactives sur le court terme et capable de se transformer en profondeur sur le long terme. Ces deux ambitions sont complexes à concilier. Dans un univers où les mécaniques traditionnelles de surveillance sont souvent organisées en silo, avec des capacités de traitement des données limitées et des méthodes encore trop manuelles, on imagine aisément qu’un projet de transformation qui voit le jour un an après avoir été conçu ne puisse plus répondre aux besoins immédiats des opérationnels.