Accueil Thèmes Maintenance axée sur la fiabilité Qu’est-ce que la maintenance axée sur la fiabilité ?
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Deux employés inspectant un actif
Qu’est-ce que la maintenance axée sur la fiabilité ?

La maintenance axée sur la fiabilité (RCM) est un processus qui permet aux organisations d’identifier les actifs physiques (p. ex. machines ou outils) nécessaires à la fabrication de leurs produits et de créer une stratégie complète pour les maintenir en ligne et fonctionner à un niveau optimal.

La RCM est un processus hautement personnalisé avec une approche unique pour chaque actif adapté à son utilisation, à ses composants clés et aux menaces uniques en termes de convivialité. L’objectif ultime est de maximiser la disponibilité des équipements tout en réduisant la nécessité de remplacer les actifs, ce qui permet de réduire les coûts. Elle diffère des autres procédures de maintenance dans la mesure où elle traite chaque actif de manière distincte, en fonction de ses besoins spécifiques, de son importance pour le processus global et de la manière dont il doit être surveillé et entretenu.

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D’où vient la RCM ?

Avant que la spécialisation et la chaîne d’approvisionnement mondiale ne distinguent les constructeurs d’équipements de leurs utilisateurs finaux, ceux qui, auparavant, construisaient les actifs physiques étaient souvent ceux qui les utilisaient, possédant ainsi une compréhension innée de leurs composants propres. Avec le développement de la spécialisation et la distinction entre les constructeurs de produits et les utilisateurs finaux, les clients acquérant des actifs physiques avaient besoin d’une méthodologie plus complète et plus stratégique pour comprendre et traiter les composants de leurs machines.

C’était particulièrement vrai et essentiel pour le secteur de l’aviation, à qui on attribue généralement la paternité de la RCM. Alors que le taux d’accidents d’avion a accéléré dans les années 1960 , l’industrie a dû changer sa façon d’aborder la maintenance, qui n’était pourtant pas effectuée de manière assez régulière pour éviter ces catastrophes aériennes. L’industrie avait besoin d’aide pour identifier les risques de panne et elle a dû modifier son approche. La maintenance planifiée, où les interventions se produisaient selon un planning spécifique, ne fonctionnait plus. Certaines études ont prouvé qu’en réduisant le temps et le budget de maintenance, avec une méthode plus stratégique, produisait de meilleurs résultats, ce qui suggère qu’une approche plus efficace était possible. 

En fait, l’expression « maintenance axée sur la fiabilité » provient d’un rapport de 1978 de Nolan et Heap pour United Airlines, qui cherchait à codifier le nouveau processus permettant d’assurer une meilleure sécurité des avions par le biais d’une nouvelle approche de maintenance des équipements. L’impact de ce rapport est si durable que pratiquement toutes les approches RCM évoquent la norme Society of Automotive Engineers JA1011, créée par le rapport Nolan et Heap.

Aujourd’hui, la RCM s’est étendue à la quasi-totalité des industries et constitue un moyen intelligent et rentable d’assurer la maintenance pendant le processus de fabrication.

Comment fonctionne l’analyse RCM ?

L’analyse de maintenance axée sur la fiabilité nécessite que plusieurs composants fonctionnent de manière coordonnée. Avant tout, une fabrique qui fonctionne bien a besoin d’un système permettant à tous les travailleurs de se connecter et d’identifier les outils et équipements qu’ils utilisent afin que l’organisation comprenne le degré d’usure de leurs machines comme des points de données importants à intégrer dans son programme de maintenance axé sur la fiabilité.

  1. Reconnaissance d’actifs : lors de cette phase, les entreprises définissent et identifient le spectre complet des actifs, qui peuvent concerner le site dans son ensemble ou uniquement les outils qui contribuent aux produits eux-mêmes.
  2. Critères d’évaluation : une fois que vous avez identifié tous les actifs, vous devez créer une liste de critères par lesquels évaluer l’état de chaque actif. Certaines organisations suivront les instructions de l’industrie, créeront leurs propres instructions ou utiliseront une combinaison des deux.
  3. Documentation concernant l’utilisation : l’actif est-il conçu et utilisé comme prévu, ou a-t-il été personnalisé/modifié pour s’adapter aux spécifications uniques de l’usine ? Si oui, quel impact cela a-t-il sur sa fiabilité et que se passerait-il en cas d’incident ?
  4. Surveillance de l’état des actifs : elle comprend la surveillance habituelle d’actifs individuels ou de pièces au niveau de l’équipement en vue d’identifier si une opération de maintenance ou un remplacement est requis. L’utilisation de la surveillance en temps réel signifie que, à tout moment, quelqu’un peut interroger l’état d’un système, d’un outil ou d’un processus. Il en résulte un flux continu d’informations à faible latence auxquelles les parties autorisées peuvent accéder à tout moment.
  5. Analyse de criticité : détermine l’importance de chaque actif et son importance dans le processus global en cas d’incident.
  6. Suivi : ensuite, les actifs sont recensés et font l’objet d’un suivi dans un système de gestion, qui tient compte de chaque actif, codifie le processus de maintenance et attribue la criticité inhérente à l’actif dans le processus global. Cela se fait généralement à l’aide d’un GMAO, qui suit les ordres de fabrication, les historiques de maintenance et le stock de pièces détachées.
  7. Détection : l’actif dispose-t-il de capteurs automatiques pour déterminer l’état de ses fonctions système ? Ou faut-il mettre en place un processus d’évaluation manuel de la qualité qui identifie l’état en cours ? L’entreprise doit analyser les possibilités de détection manuelle et automatique de chaque actif, ce qui lui permet d’optimiser son approche de maintenance.
  8. Probabilité de défaillance :chaque actif doit se voir attribuer de manière continue un risque de défaillance, qui dépend du risque global, des causes probables de la défaillance et de toute nouvelle information pertinente sur sa situation actuelle. De nombreux processus RCM utilisent la FMEA (analyse des modes et effets des défaillances) pour déterminer la probabilité de défaillance d’un actif physique particulier. Le Département de la Défense (DOD) américain a créé la FMEA dans les années 1940 en tant qu’outil d’analyse des processus pour identifier les défaillances potentielles dans la conception des produits. Par exemple, il est probable (mais non garanti) qu’un produit qui a requis plusieurs opérations de maintenance présente un risque de défaillance plus élevé qu’un produit similaire qui vient d’être introduit en usine. Cela doit tenir compte de tous les critères universels au programme RCM (âge de l’actif, utilisations, etc.) et propres à l’actif spécifique.
  9. Conséquences de l’incident : il est important de connaître les conséquences ou les raisons de la défaillance d’un actif (c’est-à-dire un mode de panne) car cela a des répercussions sur la sécurité sur le lieu de travail, les retards de production et autres impacts métier. Connaître la différence entre les actifs critiques et ceux qui jouent un rôle moins crucial dans le processus global aidera les entreprises à créer une stratégie de maintenance efficace pour le bon fonctionnement opérationnel.
  10. Analyse de la cause première: si un actif tombe en panne, les ingénieurs doivent en déterminer la cause et mettre en œuvre de nouvelles tâches proactives afin d’éliminer la probabilité d’une défaillance future. Cela permettra aussi de déterminer si l’actif spécifique était conforme aux normes de haute performance ou s’il était défectueux.
Types de gestion de la maintenance

Il existe quatre principaux types de programmes de maintenance qu’une entreprise peut mettre en œuvre.

Maintenance réactive

Egalement connu sous le nom de maintenance corrective, ce type de maintenance coûteux permet de remédier aux défaillances d’actifs après un incident. Agir après une défaillance est coûteux, représente une charge pour le processus de fabrication et, grâce à la RCM, cela est totalement évitable en privilégiant d’autres types de maintenance.

Maintenance préventive

La maintenance préventive consiste à effectuer des activités de maintenance planifiées pour aider à prévenir les défaillances. Cela implique de traiter des actions spécifiques avant une défaillance potentielle de l’actif, telles que le nettoyage, le serrage ou le graissage des composants, ou le remplacement des pièces détachées. La maintenance préventive ou planifiée s’appuie sur l’apprentissage automatique, l’analyse des données opérationnelles et la surveillance prédictive de la santé des actifs pour optimiser la maintenance et réduire les risques de fiabilité, grâce aux agents de maintenance qui traitent un problème potentiel via une tâche préventive.

En savoir plus sur la maintenance préventive
Maintenance prédictive

Cette approche de maintenance proactive utilise des capteurs, des données, l’Internet des objets et d’autres systèmes de surveillance automatisés pour aider les ingénieurs à prendre des décisions plus éclairées sur le moment où la maintenance doit être effectuée. L’une des caractéristiques de la RCM est de n’intervenir et d’assurer la maintenance qu’en cas de nécessité. C’est pourquoi la maintenance prédictive, également connue sous le nom de maintenance conditionnelle, est très prisée.

En savoir plus sur la maintenance prédictive
Maintenance réactive

Une stratégie de maintenance où une entreprise tolère les pannes d’équipement pour éviter les coûts de maintenance. En permettant une défaillance fonctionnelle, ce processus de maintenance n’est généralement logique que si le coût du remplacement des produits est moins cher que le coût de la maintenance préventive ou de la maintenance prédictive.

Avantages d’un processus RCM

Toute interruption des opérations de production a des conséquences graves, notamment des dommages sur la réputation, des coûts élevés et une croissance ralentie. Une mise en œuvre réussie d’un programme de maintenance axé sur la fiabilité empêche les interruptions coûteuses de la production globale, produisant plusieurs avantages importants, notamment :

Des coûts de maintenance moins élevés

La RCM des actifs est beaucoup moins coûteuse que le remplacement des produits, car elle hiérarchise et optimise les actifs les plus importants, utilise l’automatisation et la technologie pour remplacer les tâches de maintenance coûteuses et n’intervient que si nécessaire. Cela est vrai lorsque la maintenance préventive est à l’avant-garde de la stratégie RCM pour éviter tout action inutile.

L’impact environnemental

Alors que les entreprises lancent des initiatives de développement durable, maintenir la fonctionnalité des produits et éviter le remplacement prématuré des actifs représente un avantage net tant pour les entreprises que pour l’environnement. La RCM permet aux entreprises d’atteindre leurs objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Le haut degré de fiabilité et de disponibilité des équipements

Traiter les incidents potentiels avant qu’ils ne deviennent insolubles garantit que ces actifs restent en service, mais cela prolonge également leur durée de vie globale.

Un niveau de satisfaction accru des clients

Grâce à la fiabilité des équipements, une usine qui fonctionne correctement permet à la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise de fonctionner comme il se doit, ce qui garantit aux clients des livraisons dans les délais impartis.

Les défis d’un processus RCM

La mise en œuvre de la RCM n’exclut un certain nombre de compromis. Les entreprises qui utilisaient un processus orienté sur des opérations plus manuelles peuvent éprouver des difficultés au début de la création d’un processus de gestion du cycle de vie des produits. Elles doivent donc savoir ce qu’elles auront à gérer.

Coûts en amont

Pour les entreprises partant de zéro, la RCM peut nécessiter des investissements importants en temps, en argent et en ressources. Dans certains cas, l’entreprise peut avoir besoin de modifier l’équipement existant ou de le remplacer par des versions plus récentes intégrant des capteurs ou d’autres technologies automatisées. Cela peut induire un coût d'investissement initial, mais l’entreprise devrait s’attendre à amortir ces coûts dans la durée grâce à une efficience accrue et à des pannes moins coûteuses.

Complexité

Passer d’un modèle de maintenance réactive ou préventive à une procédure RCM renforce le niveau de complexité de plusieurs degrés. Elle nécessite le remplacement de la technologie, la mise en place d’un processus complet et la formation de votre personnel à l’utilisation du nouveau système.

Contraintes de transformation

La codification de la RCM au sein de l’organisation nécessitera une stratégie opérationnelle et une transformation de la culture, qui, en termes d’adaptation, pourront se traduire par un besoin d’accompagnement pour certains dirigeants et employés. Une formation approfondie et des appels à l’action de la part de la direction peuvent s’avérer nécessaires pour que tout le monde souscrive à cette nouvelle approche.

Les erreurs potentielles subsistent

Bien que la RCM fasse la part belle à l’automatisation et aux technologies, de nombreux composants nécessitent toujours une prise de décision humaine, comme l’évaluation des risques et le timing des interventions. Comme pour toute décision humaine, des erreurs peuvent se produire.

Créer un processus RCM durable

La RCM nécessite plusieurs étapes spécifiques, toutes fonctionnant en coordination les unes avec les autres.

Evaluer votre processus actuel

Il incombe aux organisations de documenter (ou de revoir) leurs processus existants, aussi simples soient-ils, pour comprendre comment elles abordaient la maintenance jusqu’alors. Cela indiquera aux dirigeants la quantité de travail nécessaire pour mettre en œuvre la RCM.

Inventaire et analyse des équipements

Chaque équipement doit être analysé pour connaître ses pièces détachées et comment chaque équipement s’intègre dans le contexte global de l’usine. Dans ce cadre, identifiez les actifs vitaux. Heureusement, les logiciels intelligents, comme les GMAO, ont remplacé depuis longtemps les feuilles de calcul et la documentation manuelle.

Créer une équipe RCM dynamique

Pour comprendre comment assurer le fonctionnement de l’équipement, une équipe pluridisciplinaire, composée d’ingénieurs, de mécaniciens, de codeurs, d’agents de maintenance et d’employés issus d’autres services, doit créer et documenter le processus RCM et participer à sa mise en œuvre.

Élaborer votre approche RCM

En suivant les conseils de la norme SAE JA1011, créez un processus qui intègre les bonnes pratiques, mais en le personnalisant en fonction de vos besoins uniques. Le fonctionnement de votre processus dépendra de vos actifs, qui nécessitent des mises à niveau immédiates, de votre calendrier de production et de centaines d’autres étapes qui dicteront l’usure et la façon dont vous pouvez maintenir au mieux le processus de fabrication.

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