L'adoption de FinOps nécessite un changement culturel au sein d'une organisation qui facilite la communication et la collaboration entre des équipes auparavant disparates. Il est essentiel que les ingénieurs et les propriétaires de produits assument la responsabilité de leurs dépenses dans le cloud, en abordant les coûts comme n'importe quel autre indicateur d'efficacité. Pour responsabiliser les équipes d'ingénieurs dans cette entreprise et rendre un modèle FinOps efficace, les équipes informatiques, financières et commerciales doivent travailler ensemble. Dans certains cas, ils reçoivent des conseils d'une équipe FinOps centralisée. Ensemble, ils peuvent mettre en place des contrôles de gestion des coûts liés au cloud qui tiennent compte des contraintes de licence et n'ont pas d'impact négatif sur les performances. Les pratiques FinOps ne doivent pas non plus entraver l'innovation produit ou la rapidité de mise sur le marché.
La FinOps Foundation a défini le parcours FinOps en trois phases, à savoir informer, optimiser et opérer. Une entreprise peut se trouver dans plusieurs phases à la fois, en fonction des progrès réalisés par chaque équipe ou unité FinOps.5 Le passage aux FinOps n'est pas un processus linéaire qui s'achève après la troisième phase, mais un processus qui doit être continuellement réitéré au fur et à mesure que l'entreprise évolue dans son modèle FinOps.
Voyons les phases du parcours FinOps :
Informer : informer est la première phase du cadre FinOps. Il s'agit de donner à toutes les parties prenantes les informations et la compréhension dont elles ont besoin pour prendre des décisions éclairées et rentables concernant l'utilisation du cloud.
Par exemple, lorsqu'une équipe informatique comprend quelles ressources cloud sont déployées et disponibles, elle bénéficie d'une meilleure visibilité. Cette visibilité lui permet d'allouer les dépenses correspondantes en les contextualisant au sein des unités commerciales qui utilisent le cloud, et de les imputer en conséquence. Il s'agit notamment de savoir comment les applications utilisent les ressources du cloud. Prenons l’exemple de votre facture mensuelle de cloud de 10 000 dollars. L'équipe peut déterminer quelle part est allouée aux applications qui soutiennent les applications financières par rapport aux applications externes du site web.
Optimiser : optimiser est la phase suivante du cadre FinOps et se concentre sur la découverte d'opportunités pour réaliser des économies. Où l'organisation peut-elle adapter ses ressources et bénéficier de remises basées sur son utilisation actuelle ? Par exemple, si une organisation exécute une Virtual Machine (VM) sur un nœud particulier et qu'elle coûte 1 dollar par minute, les équipes peuvent économiser de l'argent en déplaçant cette VM vers un autre nœud qui ne coûte que 0,50 dollar par minute.
Il s'agit là d'une excellente occasion de profiter des possibilités de tarification et d'escompte, mais seulement si vous pouvez appliquer les contraintes de licence adéquates pour réaliser ces économies sur les licences. Vous ne voudriez pas passer à un autre nœud et découvrir que votre licence ne s'applique pas et que vous dépensez quatre fois plus que le placement précédent.
Opérer : opérer est la phase finale du cadre FinOps, où les organisations évaluent en permanence leurs performances par rapport aux objectifs de l'entreprise et cherchent des moyens d'améliorer leur pratique FinOps. Une fois les efforts d'optimisation en place, l'automatisation permet aux organisations de mettre en œuvre des politiques qui ajusteront en permanence les ressources cloud pour maîtriser les coûts sans impacter les performances.
Les politiques automatisables qui réduisent les coûts en toute sécurité tout en respectant les politiques et les contraintes de conformité des licences permettent une meilleure gouvernance lors de l'exécution des processus. Par exemple, le fait de connaître les coûts de conformité aux licences encourus lors du transfert des workloads vers de nouveaux nœuds afin d'améliorer les performances des applications.