Pour les personnes à l’origine de ces succès, la dynamique positive de Capital Bank constitue une validation de ses stratégies de marché et, peut-être tout autant, de la valeur de la préparation technologique ayant conduit à la mise en œuvre de ces stratégies. Comme dans presque toutes les organisations en 2020, les dirigeants de Capital Bank ont consacré une grande partie de leurs ressources à essayer de comprendre les défis posés par la pandémie et de s’y adapter. Dans le même temps, ils réfléchissaient sérieusement aux perspectives de croissance à long terme de la banque et à la manière de les améliorer.
Jusque-là, Capital Bank était un acteur régional solide, principalement axé sur le marché des grandes entreprises et, plus récemment, des petites et moyennes entreprises. Pour les principaux décideurs de la banque, le marché de la banque de détail, en Jordanie et dans la zone géographique, représentait une énorme opportunité inexploitée, notamment dans son aspect numérique. Sur les 10 millions de Jordaniens, par exemple, quelque 80 % sont des utilisateurs de téléphones mobiles, ce qui place la plupart d’entre eux dans le marché potentiel des services bancaires numériques. En revanche, à peine plus d’un quart de la population féminine du pays, et environ la moitié des hommes, disposaient d’un compte bancaire. Capital Bank a vu dans ce vide béant l’opportunité d’étendre son activité de vente au détail et d’augmenter ainsi sa base de revenus.
La banque a vu deux stratégies clés. En plus de créer une banque numérique, baptisée Blink, Capital Bank a également envisagé des acquisitions stratégiques d’autres banques afin d’accroître sa présence dans les services bancaires aux particuliers et aux entreprises. Les deux avaient le potentiel d’attirer de nouveaux clients particuliers et entreprises, auxquels Capital Bank pouvait fournir une large gamme de services. Mais la direction de la banque, notamment Izzidin Abusalameh, directeur de l’exploitation du groupe (COO), savait également que la pleine réalisation de cette vision nécessitait que Capital Bank réussisse à bien l’exécuter. « Pour nous, l’exécution signifie l’intégration rapide et harmonieuse de nos acquisitions et, au-delà, la fourniture d’une expérience personnalisée de haute qualité à tous nos clients », explique-t-il. « Nous considérons la gestion unifiée des données comme la pierre angulaire de ces capacités. »
Pourquoi la gestion des données ? En fin de compte, explique M. Abusalameh, il s’agit de connaître le client. « Nos stratégies de vente au détail et d’entreprise reposent sur une compréhension approfondie de nos clients et sur l’utilisation de ces connaissances pour cultiver et renforcer nos relations avec eux », dit-il. « En ce sens, disposer de la bonne infrastructure de données, notamment pour collecter, organiser et analyser nos données, est essentiel à la réussite de notre stratégie.