Au début de la pandémie, le personnel du centre hospitalier de l’université de Mayence s’est retrouvé submergé d’appels provenant de citoyens qui avaient des questions sur le virus. Afin que son personnel puisse se consacrer pleinement aux patients, l’organisation a demandé à IBM de développer un système automatisé capable de répondre aux questions les plus fréquemment posées. « En seulement trois semaines, nous sommes passés d’un prototype complet à un système de chatbot pratique et utilisable, qui a été relié à notre ligne téléphonique », explique le Dr Christian Elsner, directeur de la technologie au centre hospitalier de l’université de Mayence. « C’était un déploiement technologique tout à fait remarquable. Notre personnel a pu se rendre compte par lui-même de ce dont la technologie était capable dans cette situation de crise, à savoir libérer du temps. »
Peu de temps après, cette expérience a de nouveau prouvé son utilité. Le gouvernement du Land de Rhénanie-Palatinat a en effet demandé au centre hospitalier de l’université de Mayence de créer un site de dépistage de la COVID-19 à plusieurs lignes de prise en charge, le but étant de préserver la confidentialité des données des patients, de maximiser leur sécurité et d’offrir un moyen rapide de test.
Le Dr Elsner décrit l’approche adoptée par IBM et le centre hospitalier de l’université de Mayence : « Nous avons pu observer la mise en œuvre du cloud hybride au travail. Nous avons commencé nos activités dans un environnement de cloud hybride sécurisé, ceci avec l’approbation sans réserve de notre responsable de la sécurité des données. Pas besoin de mettre en place toutes les ressources techniques sur notre site au préalable, et comme tout reposait sur la technologie Red Hat OpenShift, il a été facile de revenir ensuite à notre environnement sur site. »
Une fois opérationnelle, la solution a permis aux patients d’utiliser une application pour décrire leurs symptômes et prendre rendez-vous. La solution a attribué à chaque patient un code QR. Lorsque les patients arrivaient au centre de test, le code était scanné, et les informations étaient analysées et traitées sur les serveurs du site.
Au moment où les tests sont devenus plus largement disponibles, l’équipe a utilisé la même approche pour attribuer des rendez-vous de vaccination COVID-19, ceci à une exception près : pour la deuxième itération, l’équipe a remplacé les serveurs cloud par des serveurs IBM Cloud Satellite hébergés sur site. C’était l’une des premières fois qu’IBM Cloud Satellite était utilisé dans un établissement de santé. Pour l’équipe du centre hospitalier de l’université de Mayence, le changement a été quasi imperceptible, car la sécurité et l’agilité sont restées les mêmes.
Ensuite, le Dr Elsner et son équipe se sont concentrés sur un autre défi rendu plus urgent par la pandémie : la communication entre les différents personnels de santé. En raison des lois sur la confidentialité, les hôpitaux et les établissements de santé sont soumis à des réglementations très strictes en matière de communication numérique. Pour remédier à ce problème, le centre hospitalier de l’université de Mayence a organisé un hackathon. Au cours de l’événement, les équipes ont utilisé la technologie Red Hat OpenShift et la plateforme Matrix pour permettre au personnel médical de communiquer rapidement et en toute sécurité sur leurs ordinateurs, leurs téléphones portables et d’autres appareils médicaux.
« L’échange de données de santé suit des normes de sécurité élevées, et la pandémie de COVID-19 nous a contraints à adopter des cycles de développement très rapides », explique M. Elsner. « Pour nous, le cloud hybride d’IBM était l’environnement idéal pour effectuer ces tâches. En temps normal, entre l’agilité et la sécurité, il faut choisir. Avec la technologie IBM Cloud Satellite, vous avez les deux. »
Enfin, le centre hospitalier de l’université de Mayence utilise la technologie IBM Cloud pour COMPASS (lien externe à ibm.com), un projet financé par le ministère allemand de la recherche et de l’éducation. Le Dr Elsner explique : « Ce que nous avons développé avec IBM est une plateforme open source, qui nous sert de centre de gestion des essais cliniques. C’est une application cloud native, mais également une application web qui nous permet de collecter des données distribuées. Par exemple, dans un essai clinique que nous menons, elle collecte des données provenant de moniteurs d’activité physique. »
Même si la plateforme a été conçue en premier lieu pour la recherche sur la COVID-19, le Dr Elsner pense qu’en raison de son agilité et de sa sécurité, cette solution pourra être exploitée pour de nombreuses autres études à l’avenir. « Nous avons développé une plateforme générale, qui pourra être appliquée à n’importe quelle étude clinique », explique-t-il.