Des milliers de patients sur liste d’attente pour une transplantation d’organe au Royaume-Uni ne le savent peut-être pas, mais le NHSBT est tout aussi important pour eux que leur chirurgien transplantologue. Avant qu’une seule vie puisse être sauvée grâce à un donneur, une chaîne complexe d’événements doit être coordonnée.
Cette responsabilité relève du NHSBT, qui gère la liste d’attente des transplantations et fournit les processus d’adéquation et d’attribution qui identifient les bénéficiaires potentiels de chaque organe prélevé, poumon, foie, rein, pancréas, intestin, etc.
Alors que le nombre de dons d’organes à des fins de transplantation augmente au Royaume-Uni, trois personnes en moyenne décèdent chaque jour dans l’attente d’une greffe, selon Sally Johnson, directrice des dons et de la transplantation d’organes au NHSBT. Son équipe assure la coordination avec les hôpitaux donateurs et les chirurgiens transplantologues, et soutient les familles dans leurs décisions concernant le don d’organes de leurs proches. « Il est absolument essentiel de tirer le meilleur parti de notre pool de donneurs pour sauver plus de vies et d’améliorer nos processus de décisions d’attribution de façon à mieux répondre aux attentes des patients. »
Plusieurs facteurs entrent en jeu dans les décisions d’attribution, dénommés programmes d’attribution, allant de la taille et de l’état clinique du donneur et du receveur à la physiologie unique de chaque type d’organe. Les déterminants médicaux qui orientent l’élaboration d’un programme d’attribution de reins réussi, par exemple, sont tout à fait différents de ceux liés à un don de cœur ou de foie.
Quoi qu’il en soit, tous les programmes sont développés au sein du NHSBT dans le but de maximiser l’équité d’accès et l’usage de la transplantation d’organes, et ils sont tous conçus pour intégrer les dernières avancées médicales et de la recherche. Cette nécessité de rester à jour implique de modifier en permanence les programmes d’attribution, de développer et d’implémenter de nouvelles règles et processus, ce qui représente un véritable défi technologique au sein de l’agence.
« Nous mettons à jour nos programmes tous les deux ou trois ans. Or, nous avions développé ces programmes et les processus métier associés au sein même de notre environnement informatique existant, ce qui s’est révélé extrêmement complexe à gérer », explique Aaron Powell, Chief Digital Officer au NHSBT. « Au fil du temps, nous sommes devenus de moins en moins capables d’apporter des modifications de manière sécurisée, car nous avions perdu des connaissances institutionnelles en raison de la rotation du personnel, si bien que nous n’avions pas une vision complète de ce qui se passait au plus profond du système. »
Selon M. Powell, l’intégration des modifications dans les programmes d’attribution a pris un temps considérable, plusieurs années dans certains cas, bien plus qu’il n’a fallu pour développer un système entièrement nouveau et plus performant. « Nous devions trouver un moyen de capturer les workflows, de simplifier les processus et de développer, implémenter et modifier rapidement les règles. »