« Nous avons entamé cette transformation pour réagir efficacement face aux perturbations et mieux gérer la résilience et l'expérience utilisateur », précise Ron Castro. « On devait pouvoir identifier rapidement les turbulences et décider de la meilleure marche à suivre au cas par cas grâce à l'analyse des données. »
IBM ambitionnait de créer sa première chaîne d’approvisionnement cognitive. L'objectif ? Mettre en place une chaîne agile qui tire amplement parti des données et de l'IA pour réduire les coûts, dépasser les attentes des clients, éliminer ou automatiser le travail sans valeur ajoutée et améliorer de manière exponentielle l'expérience des acteurs de la chaîne d'approvisionnement.
IBM Consulting a été recruté dès le départ pour aider à développer les processus nécessaires à la conduite de cette transformation. « Nous sommes un peu le “client zéro“ pour IBM Consulting », lance Debbie Powell, leader de la transformation de la chaîne d'approvisionnement numérique d'IBM. « La technologie était déjà là : c'est la culture et les processus qui devaient changer. Nous avons aussi remarqué que nos connaissances étaient fractionnées et reposaient souvent sur une seule personne. Nous devions numériser et démocratiser le savoir pour soutenir la prise de décision dans toute l'entreprise. »
IBM Consulting a aidé l'équipe de la chaîne d’approvisionnement IBM à utiliser les méthodes de design thinking pour programmer sa transformation numérique, remisant la planification séquentielle au profit d'une planification continue. « Nous avons beaucoup œuvré pour renforcer l'agilité, autonomiser les équipes et adapter les workflows de façon contrôlée », déclare Matthias Gräfe, directeur de la transformation de la chaîne d'approvisionnement IBM. « C'était un vrai changement de culture. Nous sommes passés d'une approche descendante à une stratégie d'identification des décisionnaires réels de bas en haut. »
« Pour réussir cette transformation numérique, nous avons dû remettre en question les méthodes de travail traditionnelles qui étaient sacrées depuis des décennies et gagner les cœurs des acteurs de la chaîne logistique pour que le changement soit durable », explique Takshay Aggarwal, associé dans la transformation de la chaîne d’approvisionnement IBM.
Une telle transformation ne peut pas aboutir sans capacités de détection et de réaction. IBM a répondu à cette problématique en alliant tour de contrôle cognitive, conseiller cognitif et solutions de planification de l'approvisionnement de la demande et de résilience face aux risques pour démocratiser les données, accroître l'automatisation et améliorer la prise de décisions. « Pour nos équipes, la tour de contrôle cognitive est une source unique de vérité qui leur offre un accès à toutes les données et les conseille sur la meilleure voie d'action », confie Ron Castro. « Elle permet également de recueillir rapidement des informations issues de l'ensemble de la chaîne logistique de bout en bout. »
La tour de contrôle cognitive est alimentée par la solution IBM Cognitive Supply Chain Advisor 360, qui fonctionne sur le cloud hybride IBM et sur le logiciel Red Hat OpenShift on IBM Cloud. Cognitive Advisor 360 permet une visibilité et une transparence intelligentes et en temps réel de la chaîne d’approvisionnement. Il détecte également et répond aux changements de demande au fur et à mesure et simplifie l’automatisation de la gestion des fournisseurs.
Ce système utilise la technologie IBM Watson pour répondre aux questions en langage naturel, ce qui accélère la prise de décision et offre plus d’options pour corriger les problèmes. « Je peux poser des questions, en langage naturel, sur les pénuries de pièces, l’impact sur les commandes, les risques financiers et les compromis possibles », note Rob Cushman. « En un clic, Watson nous fournit des actions recommandées pour résoudre chaque problème.Ce système d'intelligence augmentée livre aux équipes de meilleures informations pour prendre des décisions basées sur les données très rapidement. »
« Grâce à la chaîne d’approvisionnement cognitive, nous avons l’avantage de pouvoir rassembler toutes les données provenant de systèmes existants et de sources internes et externes, ainsi que des données non structurées, pour appliquer des analyses avancées et différents éléments d'IA », explique Ron Castro. « Et puisque le système répond au langage naturel, chacun peut extraire des données et obtenir des informations et des recommandations sans être expert dans nos systèmes hérités ou notre plateforme ERP. »
L'architecture technologique de la chaîne logistique cognitive IBM comprend aussi IBM Edge Application Manager, IBM Maximo Visual Inspection et IBM Track and Trace IoT – une pile de solutions intégrée qui relient les données de bout en bout dans toute la chaîne. « Nos données d'achats, de planification, de fabrication et de logistique se connectent en temps réel », explique Rob Cushman. « C'est ainsi que nous pouvons partager les informations reçues des fournisseurs, le statut de fabrication avec nos partenaires externes et l'avancée des livraisons avec nos clients. »
« Nous avons ajouté une fonction de détection de la demande pour que la solution scrute l'évolution de la demande sur le marché et prédise l'avenir. Nous avons aussi intégré Resilinc, un outil de gestion des risques basé sur le cloud, dans notre processus d'approvisionnement et de gestion des pièces entrantes », déclare Rob Cushman. « Il utilise l'IA pour explorer le Web et, en cas de perturbation, nous pouvons agir rapidement pour trouver une seconde source d'approvisionnement. »