Qu’est-ce que la gestion de réseau ?

La gestion réseau aide à provisionner, surveiller, sécuriser, exploiter et maintenir les canaux de transfert de données d’une organisation à travers les écosystèmes informatiques d’entreprise (par exemple, centres de données sur site, environnements cloud). Par exemple, les équipes informatiques peuvent hiérarchiser l’accès des applications à la puissance de traitement et à la mémoire disponible sur le réseau, selon qu’elles sont ou non essentielles à l’entreprise.

La gestion réseau est cruciale car elle aide les équipes informatiques à identifier et résoudre de manière proactive les problèmes réseau, à optimiser les performances, à garantir la disponibilité du réseau et, en fin de compte, à soutenir la continuité et les résultats de l’entreprise.

Une organisation peut confier tout ou partie de la gestion de son réseau à un fournisseur de services gérés (MSP) pour alléger la charge de travail de ses équipes informatiques ou pour pallier le déficit de capacités réseau ou de compétences. Un MSP permet de gérer l’accès réseau de base et les services de transport tels que les lignes de réseau local (LAN) et de réseau étendu (WAN). Il peut également gérer des connexions complexes telles que celles d’un réseau étendu défini par logiciel (SD-WAN).

Un réseau étendu défini par logiciel (SD-WAN) est une approche centralisée qui utilise la mise en réseau définie par logiciel (SDN) et les interfaces de programmation d’applications (API) pour fournir une vue complète de l’infrastructure réseau. Cette capacité permet aux administrateurs d’optimiser les ressources réseau pour augmenter les performances du réseau.

Le SD-WAN et le centre de données défini par logiciel (SDDC) sont désormais au centre de l’infrastructure informatique moderne, offrant l’agilité, l’élasticité et l’évolutivité associées au cloud hybride et aux autres écosystèmes de cloud computing.

Selon un rapport de MarketsandMarkets, le SDN crée de nouvelles opportunités pour la gestion des réseaux en intégrant des outils d’automatisation dans les processus de gestion des réseaux. Le SDN, associé à l’intelligence artificielle (IA) et au machine learning (ML), est considéré comme un moteur principal de la part de marché mondiale des systèmes de gestion de réseau, dont le chiffre d’affaires a dépassé 9,3 milliards de dollars US en 2022 et devrait afficher un TCAC de 9,4 %, pour atteindre 14,6 de dollars US d’ici la fin 2027.¹

Un système de gestion de réseau est un système d’infrastructure informatique sur lequel les administrateurs et les centres d’opérations réseau (NOC) s’appuient pour effectuer le provisionnement, la gestion des configurations, la gestion des pannes, la gestion des performances, la gestion de la sécurité et d’autres tâches de gestion de réseau.

La gestion de réseau désigne l’ensemble des tâches qui permettent aux administrateurs d’entretenir et de sécuriser le réseau, tandis que le système de gestion de réseau, également appelé « logiciel de gestion de réseau », un ensemble d’outils employé pour accomplir ces tâches. Plus précisément, un système de gestion réseau utilise des outils de surveillance et d’observabilité réseau pour collecter des données en temps réel provenant des dispositifs réseau (par exemple, commutateurs, routeurs, points d’accès, appareils utilisateurs). Il fournit aux administrateurs un point de contrôle central pour gérer les politiques de sécurité du réseau, allouer les ressources du réseau, etc.

Par exemple, l’administrateur réseau peut définir une politique pour les applications essentielles afin d’assurer le basculement automatique vers un emplacement de sauvegarde, si une interruption du réseau risquait de compromettre l’accès au service principal.

Les systèmes de gestion de réseau offrent les avantages suivants :

• Identification proactive des problèmes de réseau, en utilisant des capacités d’IA et de ML pour détecter des modèles dans le comportement du réseau et détecter et répondre rapidement aux problèmes de réseau.
• Surveiller l’allocation des ressources et la sécurité du réseau.
• Résolution plus rapide des problèmes grâce à un point de contrôle unique permettant de surveiller le trafic réseau et de gérer la performance.
• Automatisation du réseau pour accomplir, sans intervention humaine, des workflows répétitifs comme la gestion des configurations et la mise à niveau.

Le protocole de gestion de réseau définit les processus, les procédures et les politiques de gestion, de surveillance et de maintenance du réseau. Cet ensemble de règles définit comment les administrateurs réseau exploitent un périphérique pour obtenir des informations concernant la disponibilité, la latence du réseau, la perte de paquets/données et les erreurs.

Les systèmes de gestion de réseau permettent également de collecter automatiquement des informations sur les appareils, grâce à un protocole mis en place pour les tâches automatisées comme la mise à jour des logiciels et la surveillance de la performance. Exemples de protocoles de gestion de réseau :

• Protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) : protocole de gestion standard ouvert, qui interroge chaque élément du réseau et qui envoie des réponses au système à des fins d’analyse.
• Protocole ICMP (Internet Control Message Protocol) : couche réseau TCP/IP qui fournit des services de dépannage, de contrôle et de transmission des messages d’erreur.
• Télémétrie en continu : méthodologie qui transmet en temps réel des indicateurs de performance clés des périphériques réseau au système.

Les tâches de gestion de réseau assurent la santé et la performance d’un réseau, dans le but d’optimiser les ressources, de soutenir les objectifs de l’entreprise et d’améliorer l’expérience de l’utilisateur.

En matière de gestion de réseau, voici quelques exemples de tâches essentielles :

• Mises à jour logicielles
• Maintenance
• Audits de réseau
• Contrôle des performances
• Gestion des menaces et des vulnérabilités
• Amélioration de la sécurité
• Gestion des adresses IP
• Provisionner
• Contrôle d’accès

En fonction des capacités du système informatique de l’organisation et du système de gestion du réseau, les mises à jour peuvent être envoyées aux appareils qui font partie intégrante du fonctionnement d’un réseau d’entreprise, notamment les routeurs, les commutateurs et les appareils des utilisateurs finaux, comme les imprimantes et les téléphones.

La maintenance du réseau consiste à résoudre promptement les problèmes et à mettre à niveau le matériel, ainsi que les logiciels indispensables au bon fonctionnement du réseau. Cela inclut le suivi d’indicateurs tels que l’utilisation du processeur et la bande passante sur les appareils réseau.

Les audits de réseau consistent à examiner et à évaluer les performances et la sécurité de l’infrastructure du réseau, ce qui constitue un élément essentiel des pratiques de surveillance et de maintenance. Les outils d’audit de réseau utilisent l’automatisation pour effectuer des tâches telles que l’identification des appareils, les vérifications de configuration et l’analyse des vulnérabilités.

La surveillance des performances réseau garantit la performance optimale et continue des ressources réseau. Les administrateurs peuvent également utiliser des outils de cartographie de la topologie du réseau pour fournir des représentations visuelles qui aident les équipes réseau à identifier les problèmes de performances potentiels.

Les administrateurs réseau surveillent le réseau à la recherche de signes de menaces potentielles ou de violations et utilisent des outils de gestion des menaces alimentés par l’IA qui les alertent en cas de cyberattaques ou de risques potentiels de sécurité, lesquels peuvent ensuite être atténués ou évités. Parmi les menaces pesant sur la sécurité des réseaux, citons les attaques par ransomware et celles par déni de service distribué (DDoS)

Les équipes de cybersécurité s’appuient également sur des pratiques de gestion des vulnérabilités et des solutions automatisées pour découvrir les failles ou les faiblesses de la structure d’un réseau. Quant aux vulnérabilités, il peut s’agir d’équipements qui n’ont pas été installés correctement, de mots de passe non sécurisés ou encore de défauts de conception du système d’exploitation.

Parmi les tâches qui garantissent une meilleure protection, citons la création de pare-feu pour bloquer toute activité suspecte au sein du réseau, ainsi que la mise en place de l’authentification multi-facteur (MFA).

Les administrateurs réseau dressent l’inventaire des adresses IP disponibles et indisponibles pour les appareils qui résident sur le réseau. Une adresse IP est attribuée à chaque périphérique provisionné jusqu’à ce qu’il soit supprimé du réseau. L’attribution peut se faire dynamiquement à l’aide d’un serveur DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol), souvent présent dans le réseau des grandes entreprises.

Les administrateurs réseau provisionnent une infrastructure réseau avec des ressources du système informatique telles que la bande passante et les canaux de transport (par exemple, câble, haut débit, 5G, LTE, satellite) pour permettre l’accès entre les utilisateurs, les appareils des utilisateurs finaux, les appareils IdO, les applications et les données aux niveaux de performance souhaités.

Configurer les contrôles d’accès au réseau permet de réguler la manière dont les appareils en périphérie et les applications dans les environnements cloud accèdent aux données via le réseau. Par exemple, on peut mettre en place un contrôle d’accès pour empêcher le transfert de données sensibles vers un environnement cloud public.

La gestion de réseau présente divers avantages : 

• Visibilité du réseau
• Détection et prévention des temps d’arrêt non planifiés
• Optimisation des performances
• Évolutivité
• Prévention des coûts

Les équipes d’exploitation et d’ingénierie s’appuient sur les systèmes de gestion de réseau pour centraliser la surveillance et s’offrir une meilleure visibilité sur la performance de leurs réseaux et de leurs environnements cloud hybrides.

Les administrateurs réseau utilisent des outils de surveillance du réseau pilotés par l’IA pour détecter les pannes potentielles, prévenir les interruptions ou définir des politiques de basculement qui redirigent le trafic et les ressources.

Les systèmes de gestion réseau offrent une meilleure visibilité et un accès accru aux données de performance réseau. Cette fonctionnalité permet aux équipes en charge du réseau de prendre des décisions éclairées qui améliorent l’efficacité, la rentabilité, la disponibilité et la sécurité du réseau. De plus, l’optimisation des performances du réseau peut contribuer à une meilleure expérience utilisateur grâce à une latence et un temps de réponse réduits, ainsi qu’à une disponibilité accrue.

Les outils de surveillance du réseau permettent une évolutivité horizontale et verticale. Par exemple, ils peuvent aider à faire évoluer un réseau en ajoutant plus d’appareils (horizontal) pour répartir la charge ou en modernisant les appareils existants avec plus de puissance de traitement (vertical), permettant au réseau de gérer des demandes accrues selon les besoins.

Les stratégies de gestion du réseau aident à prévenir les perturbations du réseau et à optimiser l’utilisation des ressources. La gestion des réseaux peut aider une organisation à réduire ses coûts grâce à une surveillance et une maintenance régulières, en favorisant le temps de fonctionnement, la fiabilité et l’efficacité opérationnelle globale.