Le chiffrement a considérablement évolué depuis ses débuts. Les premiers exemples de cryptographie et de techniques semblables au chiffrement remontent aux civilisations anciennes comme les Égyptiens et les Mésopotamiens. Le chiffrement a ensuite été popularisé en temps de guerre et dans les tactiques d’espionnage. On l’associe à la célèbre machine Enigma, un dispositif de chiffrement de la Seconde Guerre mondiale utilisé par les Allemands pour encoder des messages secrets.
Aujourd’hui, le chiffrement est essentiel pour protéger les données sensibles, en particulier lorsque les organisations passent au cloud ou font appel à des environnements de cloud hybride. Ce changement est souvent synonyme de complexité des données, entraînant notamment des problèmes de prolifération et un élargissement des surfaces d’attaque.
Résultat : les violations de données peuvent devenir plus coûteuses et plus fréquentes. Selon le Rapport sur le coût d’une violation de données, le coût moyen global d’une violation de données est de 4,44 millions de dollars.
Grâce au chiffrement, les organisations peuvent prévenir les violations de données ou en atténuer la gravité. Il s’agit de s’assurer que les pirates ne peuvent pas accéder à leurs données les plus sensibles, notamment les numéros de sécurité sociale, les numéros de cartes bancaires et autres informations à caractère personnel (PII).
Les entreprises, en particulier dans le secteur de la santé et des services financiers, utilisent également le chiffrement pour répondre aux normes de conformité.
Par exemple, la norme PCI DSS (Payment Card Industry Data Security Standard) impose aux commerçants de chiffrer les données de carte de paiement client qu’ils traitent. De même, le RGPD (Règlement général sur la protection des données) présente le chiffrement comme une mesure critique pour protéger les données personnelles contre toute divulgation ou tout accès non autorisé.
Mais les organisations ne sont pas les seules à exiger le chiffrement. Les utilisateurs recherchent également de plus en plus la tranquillité d’esprit qu’il apporte. Signal, une application de messagerie qui utilise le chiffrement de bout en bout, a rapporté un bond de 12 à 40 millions d’utilisateurs en 2022 à cause des inquiétudes des utilisateurs concernant les politiques de confidentialité et les pratiques de partage de données de WhatsApp.
Ces dernières années, les algorithmes de chiffrement modernes ont largement remplacé les normes obsolètes comme le DES (Data Encryption Standard).
Les nouveaux algorithmes masquent non seulement les données, mais ils prennent également en charge les principes clés de la sécurité des informations : intégrité, authentification et non-répudiation. L’intégrité confirme que les parties non autorisées ne modifient pas les données, l’authentification vérifie l’origine des données et la non-répudiation empêche les utilisateurs de remettre en cause une activité légitime.
Les tendances actuelles en matière de chiffrement se focalisent sur l’amélioration des algorithmes et des protocoles de chiffrement, ce afin de s’adapter à l’évolution des cybermenaces et des technologies.
Le chiffrement quantique utilise les principes de la mécanique quantique pour créer des clés cryptographiques qui sont théoriquement immunisées contre les attaques par force brute.
Le chiffrement homomorphe permet aux organisations d’effectuer des calculs sur des données chiffrées sans nécessiter de déchiffrement. Avec cette approche, les organisations peuvent utiliser des données sensibles pour des tâches telles que l’analyse et l’entraînement de modèles IA sans compromettre la confidentialité ou la vie privée des individus.