Qu'est-ce que l'infrastructure informatique ?

Il s’agit d’un terme générique qui englobe divers appareils et technologies, notamment les serveurs, les systèmes de stockage de données, les périphériques réseau ou les systèmes d’exploitation (OS).

Aujourd’hui, l’infrastructure informatique sous-tend les activités de cœur de métier de nombreuses entreprises prospères à travers le monde. Elle leur permet de mettre en œuvre des fonctions métier essentielles à leur développement, telles que l’automatisation des processus, le cloud computing et le déploiement d’applications logicielles. Elle est également devenue un catalyseur essentiel des technologies transformatrices, telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’IA générative, en fournissant l’infrastructure réseau robuste et les services informatiques dont elles ont besoin pour s’épanouir.

À l’échelle mondiale, la demande en infrastructures informatiques, en systèmes informatiques et en sécurité des infrastructures informatiques connaît une croissance rapide, en partie grâce à l’essor du cloud computing et des infrastructures spécifiques nécessaires pour le soutenir, appelées infrastructures cloud. Au cours des sept prochaines années, le marché des infrastructures informatiques devrait connaître un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 10,5 %, passant de 120 milliards de dollars à 241 milliards de dollars.¹

Les plus grands fournisseurs de solutions d’infrastructure informatique sont, sans surprise, certains des noms les plus connus du secteur technologique, notamment Amazon Web Services (AWS), Microsoft (Azure) et IBM.

L’infrastructure informatique est constituée de composants matériels, tels que des ordinateurs et des serveurs, qui dépendent de composants logiciels, tels que des systèmes d’exploitation, pour fonctionner. Ensemble, ces composants permettent d’offrir un large éventail de services et de capacités informatiques.

Les ressources informatiques sont généralement classées en deux groupes : le matériel et les logiciels. Voici un aperçu des caractéristiques de chacun :

• Composants matériels : les composants matériels constituent la base de la plupart des environnements d’infrastructure informatique. Il s’agit par exemple de périphériques réseau simples, tels que les serveurs et les routeurs, ou d’outils plus complexes, tels que les dispositifs de stockage de données, les pare-feux et les routeurs. Les composants matériels destinés aux utilisateurs finaux, tels que les ordinateurs et les appareils mobiles, permettent aux employés d’échanger des données et des services et de partager des ressources afin de répondre aux besoins commerciaux d’une entreprise.

• Composants logiciels : grâce aux composants logiciels, les équipes informatiques peuvent gérer les ressources critiques qui composent l’infrastructure informatique. Le système d’exploitation, par exemple, est une plateforme logicielle qui permet le fonctionnement d’applications importantes telles que les systèmes de gestion de contenu (CMS), la planification des ressources d’entreprise (ERP) et la gestion de la relation client (CRM). Les applications logicielles d’infrastructure informatique comptent parmi les applications professionnelles les plus populaires au monde, les plus connus étant SAP, Salesforce ou encore HubSpot.

Aujourd’hui, les entreprises s’appuient principalement sur deux types d’infrastructure informatique : traditionnelle et cloud. L’infrastructure informatique traditionnelle est constituée de composants matériels et logiciels conservés sur site, généralement dans un immeuble de bureaux ou un centre de données, et réservés à un usage privé ou exclusif à l’entreprise.

L’infrastructure cloud, quant à elle, est composée de ressources informatiques fournies via Internet.

Jusqu’au début des années 2000, les environnements informatiques traditionnels dominaient le paysage technologique. Cependant, le cloud computing et l’infrastructure cloud ont gagné en popularité lorsque des entreprises telles qu’AWS ont commencé à proposer des solutions logicielles sur Internet. Les architectures cloud offrent une évolutivité et une flexibilité bien supérieures à celles des infrastructures informatiques traditionnelles, ce qui en fait un catalyseur essentiel des nouvelles technologies telles que l’IA, l’IA générative, le machine learning (ML) et l’Internet des objets (IdO).

Si l’infrastructure cloud comprend bon nombre des composants des infrastructures informatiques traditionnelles, elle repose largement sur une technologie plus récente appelée virtualisation, qui n’est pas prise en charge par les environnements informatiques traditionnels.

La virtualisation est une technologie qui permet de créer des environnements virtuels à partir d’une seule machine physique. À l’aide d’un logiciel, la virtualisation crée une couche d’abstraction au-dessus du matériel, divisant les ressources telles que les processeurs, la mémoire, les réseaux et le stockage en plusieurs machines virtuelles (VM). Chaque VM exécute alors son propre système d’exploitation (OS) et se comporte comme un ordinateur physique distinct.

Élément clé du cloud computing et de l’infrastructure cloud, la virtualisation s’est popularisée dans les années 2000, lorsque les entreprises ont cherché de nouveaux moyens de tirer parti de la technologie et de résoudre leurs problèmes commerciaux à grande échelle.

La virtualisation joue un rôle central dans le déploiement des environnements cloud, car elle permet de partager plus efficacement les ressources. Elle a été essentielle au développement de nombreux nouveaux services basés sur le cloud qui sont désormais fondamentaux pour les environnements informatiques. Citons par exemple l’infrastructure en tant que service (IaaS), la plateforme en tant que service (PaaS), le logiciel en tant que service (SaaS) et le cloud hybride.

Introduite en 2011, l’approche hybride de l’infrastructure cloud visait à unifier les différentes approches adoptées jusqu’alors par les entreprises en une infrastructure informatique unique, flexible et optimale en termes de coûts. Les approches de cloud hybride privilégient l’agilité, permettant aux organisations de réagir instantanément aux changements de conditions en exploitant la virtualisation pour provisionner rapidement les ressources informatiques nécessaires.

Les architectures de cloud hybride divisent les ressources d’infrastructure en trois catégories : sur site, cloud public et cloud privé.

• Sur site : les ressources informatiques traditionnelles telles que le matériel, les logiciels, le stockage de données et autres ressources informatiques conservées sur site, généralement dans un immeuble de bureaux ou un centre de données sur site.

• Cloud public : les ressources hébergées par des fournisseurs de services cloud tiers (CSP) et fournies via Internet, telles que des serveurs, des périphériques réseau et du stockage de données.

• Cloud privé : les ressources d’infrastructure virtualisées telles que les PaaS et IaaS qui sont conservées de manière isolée et uniquement accessibles à un seul client.

Selon une récente enquête, le marché mondial du cloud hybride connaît une croissance rapide. Il a atteint 125 milliards de dollars en 2023 et devrait atteindre 558,6 milliards de dollars d’ici 2032.² L’accélération de la transformation numérique et l’adoption généralisée des services cloud sont les moteurs de cette croissance, offrant aux entreprises une meilleure évolutivité, une réduction des coûts et une flexibilité opérationnelle accrue.

Aujourd’hui, les technologies numériques qui s’appuient sur l’infrastructure informatique sont au cœur de presque tous les aspects des activités commerciales. Du travail d’un employé individuel sur un ordinateur portable ou un appareil mobile à une usine de fabrication en réseau qui s’appuie sur l’IA et l’IdO pour l’automatisation, les infrastructures modernes améliorent la communication, créent de nouveaux gains d’efficacité et contribuent à stimuler l’innovation. Voici quelques-uns de leurs principaux avantages :

Les entreprises d‘aujourd’hui dépendent de l’infrastructure informatique pour la plupart de leurs processus de cœur de métier. De la fabrication, du stockage et de la livraison de biens et de services à la protection des données et à la résolution des problèmes du support client, voici quelques-uns des cas d’utilisation les plus courants.

Au cours des deux dernières décennies, le cloud computing, c’est-à-dire la fourniture de ressources et de services informatiques via Internet, est devenu essentiel pour de nombreuses entreprises. L’infrastructure informatique joue un rôle central dans le cloud computing, des composants réseau qui permettent des connexions Internet rapides et sécurisées aux solutions de stockage de données qui permettent aux applications d’accéder aux données critiques, et bien plus encore.

L’infrastructure informatique joue un rôle important dans la reprise après sinistre, en aidant les entreprises à rétablir leurs activités après un événement imprévu. Le stockage de données dans le cloud, par exemple, peut aider à restaurer des données sensibles après une cyberattaque ou une catastrophe naturelle, ce qui permet de réduire les temps d’arrêt et de rétablir les systèmes essentiels.

L’analyse du big data, c’est-à-dire le traitement et l’analyse de grands volumes de données afin d’en extraire des informations, dépend de composants informatiques spécialisés tels que Hadoop et Apache Spark pour fonctionner. Les solutions avancées emploient même l’IA et le ML pour automatiser les tâches et accélérer l’obtention d’informations lorsque vous traitez de grands jeux de données.

Par exemple, selon un rapport récent de l’IBM Institute for Business Value (IBV), le process mining amélioré par l’IA, une technique d’analyse des données qui examine les données d’événements provenant de différents systèmes afin de trouver de nouveaux gains d’efficacité, améliore considérablement les opérations informatiques, l’engagement des employés et même la satisfaction client.

Les équipes DevOps ont toujours compté sur les solutions d’infrastructure informatique les plus récentes et les plus avancées pour raccourcir les cycles de développement logiciel et fournir des applications de pointe. Aujourd’hui, l’infrastructure cloud contribue à améliorer la collaboration en temps réel entre les développeurs, à optimiser les processus et peut même automatiser certains aspects du processus de développement à l’aide de l’IA générative.

Grâce à l’IA et au ML, certaines équipes chargées des opérations d’infrastructure informatique développent de nouvelles façons d’automatiser les tâches et de rationaliser les processus obsolètes. Les opérations d’IA (AIOps), par exemple, emploient le traitement automatique du langage naturel (NLP) ainsi que des modèles ML pour analyser les volumes massifs de données générés par les composants informatiques et trouver des opportunités d’optimisation des ressources.